L’HISTOIRE DE LA MARINIÈRE
La marinière est un vêtement intemporel, qui à évolué avec son temps pour devenir aujourd’hui, un vrai basique, incontournable de nos dressing.
Avant de devenir symbole de résistance féministe dans les années 1930, la marinière était un vêtement de travail. À l’origine, le tricot, rayé en bleu et en blanc était réservé aux matelots de la Marine nationale. C’est en 1858 que la marinière avec sa stricte définition, 21 rayures blanches, 20 bleues larges de 10 millimètres, à manches longues, avait été adoptée.
C’est Gabrielle Chanel qui introduit la marinière comme élément du vêtement féminin. Elle libère le corps du corset et habille la femme moderne en proposant de nouvelles silhouettes épurées et décontractées. Coco Chanel crée ainsi des vêtements en jersey, un tissu confortable et extensible adapté au quotidien des femmes actives. C’est à l’aube des années 30, qu’elle pose en pantalon large et en marinière, summum de l’élégance et du confort. Elle popularisera la marinière en lançant une collection inspirée par le style marin, s’appropriant dans un acte militant ce vêtement de travail masculin.
Dans les années 50, c’est au tour de Picasso d’arborer les lignes horizontales. Féminine et rebelle, la marinière séduit naturellement les cinéastes de la Nouvelle Vague. Godard la fait porter à Jean Seberg dans A bout de souffle en 1960 et à Brigitte Bardot dans Le Mépris en 1963. Mais c’est sans doute Jeanne Moreau, en femme affranchie dans Jules et Jim (1962) de François Truffaut, qui la porte le mieux, avec son pantalon d’homme, son gros pull et sa casquette. Plus tard, Charlotte Gainsbourg, adolescente fragile dans L’Effrontée de Claude Miller (1985), évoque les vacances au bord de la mer.
Puis, c’est à Yves Saint-Laurent qu’on doit les débuts de la marinière sur les podiums à laquelle il ajoute des paillettes, et lui donne des allures de robe pull. Mais c’est surtout Jean-Paul Gaultier qui s’entiche de la pièce jusqu’à en faire sa marque de fabrique, en la portant lui-même. En 1983, il crée la collection « Boy Toy » et habille les hommes avec des marinières moulantes tombant au-dessus du nombril, mariant ainsi la marinière aux codes punks et homosexuels. La marinière devient une pièce emblématique.
La marinière incarne l’esprit français et devient un symbole de la production française avec des entreprises comme Orcival, Armor-Lux ou encore Saint James. Les marques déclinent le tricot rayé dans toutes les couleurs.
Uniforme militaire, habit militant et féministe, motif de haute couture puis symbole français, la marinière a évolué au travers de son histoire. Avec MARINA, la marinière vanille fraise, je souhaitai twister cette pièce emblématique de nos garde-robe, en lui apportant un petit air tendre, voluptueux et sucré avec ses rayures roses bulle-gum. Idéalement associée avec un denim taille haute ou une salopette, le look Pink Ladies devient la marque de fabrique du vestiaire DAME LINE.